Iran : les aspiration de la jeunesse à la liberté

Cet après-midi, je participais à ULiege à la conférence-débat « Iran : les aspirations de la jeunesse à la liberté »
Femme forcément féministe, je n’ai pas l’habitude ni de me répandre ni de la fermer, préférant autant que possible la réflexion philosophique et l’engagement citoyen plutôt que politique.

Il m’arrive souvent de penser que sous nos latitudes, les plus grands ennemis des femmes sont les femmes elles-mêmes.
Il m’arrive aussi de constater que le féminisme ne peut être un contre-pied, un renversement de régime mais une nécessaire équité.
Aussi, quand par amitié (baci, carissima bella), je rejoins les rangs des participants à un colloque sur le quadri-centenaire de la naissance de Molière, je suis loin, très loin d’imaginer le voyage intellectuel et introspectif qui m’attend.

Rapidement, le féminisme ante-litteram fait place à quelque chose qui m’inquiète, m’effraie et me transporte : l’actualité iranienne. Aussi, je rallie à la cause et à l’engagement mon compère (merci pour cela et tout le reste aussi) dans la prise de parole.
Frénétiquement, je cherche, je gratte, je me documente et gratte encore.
Alors que les éléments de mon sujet trouvent leur lumière, je découvre un sens nouveau à mon engagement et m’engouffre ainsi dans les affres d’une actualité criante qui me dépasse mais que je tente de cerner, d’appréhender et de transmettre.

Aujourd’hui, s’ajoute un élément à mon puzzle intérieur, et il me fait frémir.
Cette photo date de juillet 2022. L’on y voit Khodanoor Lajai, les mains attachées au mat du drapeau iranien au commissariat où il était torturé, une bouteille d’eau placée devant lui, mais pas à sa portée.
Finalement libéré au prix d’une exorbitante rançon, son supplice ne s’arrête pas là puisque, par un mauvais truchement du sort, Khodanoor est décédé le jour de son anniversaire, le 2 octobre dernier sous la violence du régime. Il avait 27 ans.

Mon petit Molière, ce grand dramaturge s’en trouve-t-il relégué au rang de comique ridicule ou au contraire, devient-il grâce ou malgré lui plus actuel que jamais ?

Pour les femmes, la vie et la liberté, c’est une question à laquelle je tenterai de répondre le 7 décembre prochain.

👉 www.moliereaujourdhui.be